Tout commence au cœur du petit village de Behême, sur la commune de Léglise.

Le temps n’a pas eu beaucoup d’effets ici.
Vous contemplez l’habitat simple et typique de la région, le plus souvent construit en schiste solide, choisi pour affronter la rudesse des saisons à travers les siècles.

Il ne faut que quelques minutes pour laisser derrière nous notre quotidien et entrer dans un autre monde, celui constitué des prairies et des haies, des forêts et des rivières. Immédiatement, les règles changent, les sens s’agitent d’une manière bien différente.
Nous voilà partis pour plusieurs heures de déambulation au gré de la nature.

Remarquablement, le parcours est très varié.
Nous entamons la balade dans un petit village ardennais, pour ensuite aborder les premiers champs peuplés de troupeaux profitant des derniers instants de l’été. Quelques pas plus loin, l’iconique conifère fait déjà son apparition et, avec lui, d’innombrables petits sentiers créés par les grands mammifères de la forêt.

Plus tard, une occasion rare de traverser un champ laissé paisible se présente : c’est l’occasion d’ouvrir l’œil et d’observer un milieu que nous connaissons beaucoup moins. Le ballet des derniers pollinisateurs sur la cime des fleurs, les rongeurs qui préparent l’hiver à l’abri des regards menaçants venus du ciel.

Dans le lointain, un bruit sourd qui ronronne. On s’approche des géants à feuilles : c’est là que le bûcheron prépare lui aussi l’hiver difficile qui s’annonce. Lui non plus n’est pas seul : quelques biches observent curieusement, à distance, le va-et-vient du tracteur. L’automne est tout proche, le grand cerf surveille le groupe, quelque part il prépare son concert du soir : le brame a débuté.

La boucle des saisons est en train de se refermer, la saison des milles couleurs est juste là. Il est pourtant encore très agréable de se promener et d’observer cette grande parade qu’est la nature. Cette riche promenade se déguste n’importe quand dans l’année et pourquoi pas agrémentée par le fruit des producteurs et des artisans du coin ?

La randonnée aussi s’éteint, on lève le nez des premiers champignons qui sont apparus et nous voyons la pointe des toits bleus qui nous rappellent. Nous prenons juste le temps de tirer notre chapeau aux derniers foins fanés par l’agriculteur, en promettant de revenir rapidement pour le grand spectacle de l’automne.